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Soyez les bienvenus sur ce blog qui retrace mon périple d'une année et demie au Canada. J'espère qu'à travers celui-ci, vous pourrez découvrir en partie ce chaleureux et fantastique pays !
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Merci de votre visite, et bonne lecture !

Pour les amateurs de films, n'hésitez pas à visionner les vidéos que j'ai réalisées sur mon aventure canadienne !

24 déc. 2011

Les Têtes à claques

Nous avons tous visionné certains clips des Têtes à claques, notamment le mythique et hilarant Willy Waller 2006, que vous pouvez visionner ci-dessous. L'idée est née dans la tête d'un ancien publicitaire, Michel Beaudet. Ce dernier voulait initialement créer une émission éducative pour enfants. Il se rendit rapidement compte que le comique de certains de ses clips connaissait un franc succès. Il s'inspira alors de la technique d'animation du film Chicken Run en façonnant des personnages en pâte à modeler, remplaça leurs yeux et leur bouche par les siens, et adopta un ton humoristique parfois cynique. Un mois seulement après son lancement, le site comptabilisait déjà 500.000 visiteurs. En France, les clips rencontrèrent également un grand succès très rapidement.

Aujourd'hui, les Têtes à claques sont si connues que de nombreux Français les évoquent presque automatiquement lorsqu'ils rencontrent des Québécois. A tel point que certains d'entre eux ne supportent plus la simple mention de ces clips. Alors mes chers compatriotes, un bon conseil : veuillez garder les Têtes à claques pour vous, ou du moins jusqu'au deuxième rendez-vous !




Et après le succès sans pareil du Willy Waller 2006, et pour le plaisir je vous propose le visionnage d'un autre clip des Têtes à claques : Halloween et ces deux bambins rusés et hilarants !

 








Renaud TEILLARD




7 déc. 2011

Le Hockey sur glace et les Habs

Au Canada, et plus particulièrement au Québec, le hockey sur glace constitue une véritable religion, au même titre que le football en Europe. Véritable institution et fierté "nationale", l’équipe du Canadien de Montréal crée d’innombrables liens entre tous, que l’on soit un fanatique du sport ou un simple amateur comme moi. Si ce sport donne avant tout une impression de violence, car l’un des seuls où les combats sont autorisés (à partir du moment où 2 joueurs adverses jettent à terre crosses et gants, le jeu est arrêté et l’arbitre laisse les deux adversaires s’expliquer…), on s’y habitue vite et on apprécie les rares moments de violence, tel un exutoire. Ceci dit, il y a encore quelques années, le port du casque était optionnel, et les combats entre joueurs très violents, comme en atteste ce court extrait d’un film devenu culte, Slap Shot . Aujourd’hui, ceux-ci se font beaucoup plus rares et moins impressionnants. Ainsi, parmi tous les matchs que j’ai pu regarder, je n’ai assisté qu’à un combat en moyenne.


En faisant abstraction de l’impression de violence qui ressort de la virilité démontrée par ce sport, on se prend rapidement au jeu. Dès les premières semaines de mon séjour à Montréal, je me rendais ainsi régulièrement dans des bars pour suivre les péripéties du Canadien, ce qui me permettait également de faire des rencontres passionnantes. Rien de tel pour lier connaissance que demander des explications à propos de telle règle obscure.

Pour la petite histoire, la Ligue Nationale de Hockey (LNH) fut créée à Montréal même en 1917, après avoir vu les règles être créées à l'Université McGill de Montréal. A ses débuts, l’association sportive ne comptait que des équipes canadiennes, dont deux montréalaises. On peut ainsi affirmer sans complexe que la métropole québécoise reste le berceau du hockey sur glace. Six années après la création de la LNH, les Bruins de Boston voyaient le jour. Cette dernière équipe est à ce jour l’ennemi public numéro 1 à Montréal. Aujourd’hui, la LNH regroupe 30 équipes du Canada et des Etats-Unis d’Amérique, et se divise en deux conférences, Est et Ouest. Chaque année, toutes les équipes disputent 82 parties au cours de la saison régulière, qui a lieu jusqu’en avril, et à l’issue de laquelle un classement final est dressé par conférence. Montréal n’a ainsi jamais rencontré Vancouver en saison régulière, car cette dernière est située sur la côte Ouest du Canada. Les 8 premiers sont qualifiés pour les playoffs, ou séries éliminatoires. On a donc pour chaque conférence des quarts de finale, des demi-finales et une finale. Enfin, les deux vainqueurs de chaque conférence se rencontrent pour une finale générale qui désignera celui qui soulèvera le trophée tant convoité : la Coupe Stanley. Chaque fois, pendant les phases éliminatoires, les deux équipes concurrentes se rencontrent plusieurs fois, la première inscrivant quatre victoires à son compteur étant qualifiée pour le tour suivant. On peut ainsi avoir 7 matchs pour un quart de finale, soit 7 fois plus de suspense !

Le logo des Canadiens de Montréal
Comme dit précédemment, les Canadiens de Montréal constituent une fierté nationale et une institution au sein de la LNH même car équipe la plus vieille de l’association (1909), et aussi la plus titrée. Considérée comme le Real Madrid du hockey, l’équipe a soulevé 24 fois la Coupe Stanley. A titre de comparaison, la deuxième formation à avoir remporté le plus de titres l’a fait seulement 13 fois… Seulement voilà, la dernière consécration date de 1993. Depuis quelques années, les Canadiens ne sont ainsi plus l’équipe numéro 1 à battre, mais seulement une formation redoutée et qui attire le respect. Dans tous les journaux quotidiens de Montréal, on a ainsi une page au minimum relatant les aventures de l’équipe, les états d’âme des joueurs, les prévisions de victoires,… Et même au creux de la trêve estivale, lorsqu’il n’est même plus question de transferts, certains journalistes écrivent des articles pour souligner le fait qu’il n’y a rien à dire à propos de l’équipe en ce moment !
La chanson ci-dessous a ainsi été écrite par un groupe de musique très populaire au Québec pour célébrer l'équipe des Canadiens de Montréal.

 

Cette année, les Canadiens se sont encore une fois qualifiés pour les séries éliminatoires en mai. Ils affrontaient les Bruins de Boston, l’ennemi juré. Après avoir remporté deux victoires, Montréal s’est fait rejoindre à 2-2, puis est repassé devant à 3-2. S'en suivit une égalisation à 3-3, et on pouvait assister au match décisif. Et là, autant dire que l’ambiance était surchauffée, à base de "Go Habs ! Go !" (le logo de l'équipe est en effet le C de Canadian entourant le H de Habitants.) Pendant les trois tiers temps de vingt minutes chacun, interrompus par de très nombreux arrêts de jeu et des pauses publicitaires plus que lucratives, le combat était incroyablement serré, à tel point que les deux équipes finirent en prolongations et le sort devait être jeté par le cruel but en or, alors que le score était de 4-4. Au bout de quelques minutes, l’attaquant vedette de Boston marqua le but synonyme d’élimination, anéantissant les espoirs de voir une 25ème Coupe Stanley s'ajouter au palmarès du club. Quelques semaines plus tard, cette équipe-là même remportait la coupe Stanley face aux Canucks de Vancouver. O rage, ô désespoir ! Ostie de Bruins !


L'entraîneur de Boston savourant sa victoire