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Soyez les bienvenus sur ce blog qui retrace mon périple d'une année et demie au Canada. J'espère qu'à travers celui-ci, vous pourrez découvrir en partie ce chaleureux et fantastique pays !
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Merci de votre visite, et bonne lecture !

Pour les amateurs de films, n'hésitez pas à visionner les vidéos que j'ai réalisées sur mon aventure canadienne !

24 août 2011

Van Horne

Ma chambre à Van Horne, voisine du salon principal
La maison dans laquelle j’emménage au début de mon année canadienne est située à quelques enjambées de la station Plamondon, Avenue Van Horne (prononcer avec l’accent s’il vous plaît), au coin avec le Chemin de la Côte des Neige, qui est d’ailleurs plus un boulevard qu’un véritable chemin. Le quartier est multiculturel, au regard des nombreux pakistanais, indiens, chinois et juifs. Tout est à proximité : le supermarché IGA ; quelques restaurants et marchés aux fruits ; la mine d’or Dollarama où l’on trouve tout à des prix réduits (shampoing à 2$, jeu de carte à 1$, casserole à 2$, drapeau du Québec à 1$50,…), bien sûr au détriment d’une qualité bonne et durable ; un « dépanneur » à un bloc,… La zone voit alterner des résidences à densité moyenne et de grandes et jolies maisons de brique rouge ou en pierre de taille.


Et le salon en question
La maison dans laquelle j’habite est divisée en 3 appartements, dont 2 reliés directement par l’intérieur et un autre sur le palier voisin. Au total donc, 3 adresses reliées entre elles : le 4053, 4055 et 4057 avenue Van Horne. Chaque niveau possède ses propres dépendances : cuisine, salle de bain, salon ou salle à manger.
Elle est partagée par 15 colocataire, tous âgés entre 20 et 30 ans et majoritairement français, dont Clémence, une amie d’enfance de ma sœur Anne-Laure. Parmi eux, beaucoup de stagiaires ou d’étudiants, ce qui n’est pas surprenant au vu de la courte distance séparant l’endroit de l’Université de Montréal et d’HEC Montréal.
Quinze personnes, c’est beaucoup, me direz-vous. Certes, mais cela entraîne chaque fois d’excellentes découvertes : la pétillante et énergique Céline alias Gigi, jeune Basque en stage de communication ; Antoine, un bien sympathique Roubaisien en stage de gestion de patrimoine ; Aurélien, un Bordelais étudiant à Sciences Po Montréal, qui fut également dans la promotion en-dessous de la mienne en classe préparatoire il y a 6 ans (encore une coïncidence !) ; Joséphine alias Jawes, gentille et amicale Nancéenne étudiante en pharmacie ; Salah, un Québécois « franchisé » et de bref passage à Montréal avant de retourner au Luxembourg pour un CDI ; sans oublier la locataire principale des lieux, Djamila, une Québécoise d’origine algérienne et avocate, avec qui j’ai en partie découvert le fonctionnement du droit québécois.

La terrasse, rimant avec barbecue et party
La collocation est assez fêtarde : une fois par semaine au moins, en général le vendredi, plusieurs de dizaines de personnes investissent le salon, la cuisine ou les couloirs. Ce sont en majorité des anciens colocataires habitués aux lieux, tels Manny, Thibaut, Ophélie ou Eddy, ou encore des collègues ou des amis des locataires. La fête bat son plein quelques heures durant, et peu après minuit, les noctambules motivés se rendent en général dans le centre-ville en taxi (peu onéreux en comparaison avec les services parisiens), pour profiter des clubs de Montréal : le célèbre et agité bar irlandais McKibbins ; le gigantesque Café Saint-Sulpice, ses quatre niveaux et sa terrasse immense ; le mythique Club Altitude 737 et sa vue sur Montréal depuis son 47ème étage ; et  sans oublier les incontournables Foufounes Electriques. Attention à ne pas s’y méprendre, une foufoune est, au sens québécois, un terme gentil et enfantin pour désigner les fesses. Sans s’y attarder, le mot est bien évidemment sujet à de nombreuses « niaiseries. »

L’ambiance est très sympathique et amicale. Le jour de la signature de mon bail, je monte saluer mes futurs colocataires, et le temps passant nous finissons par nous rendre au Club de Curling de Montréal pour découvrir ce sport trop peu connu, et à tort ! En effet, bien qu’en tant que spectateur, la discipline semble ennuyeuse et sans grand intérêt, on a vite fait de se prendre au jeu. Deux équipes s’affrontent sur une même piste de glace longue de quarante mètres, et le but est d’obtenir un maximum de « pierres », ces boules faites de granite poli pesant une dizaine de kilogrammes, le plus proche du centre de la cible, appelée « maison ». Le match se déroule en 10 « bouts », ces parties où chaque équipe lance 4 pierres. Le principe est donc le même que celui de notre chère pétanque. Les teams sont composés d’un skipper, celui qui va donner les instructions à l’autre bout de la piste, d’un lanceur, et de deux balayeurs. Etre l’un de ces derniers est indiscutablement le plus fatigant : lorsque la pierre paraît trop lente, il faut polir la glace et réduire l’effet de friction avec la pierre. De la technique, du sang-froid et de la précision sont indispensables, et chaque erreur peut faire perdre la partie. Pour vous familiariser avec ce sport, je vous conseille vivement de vous régaler avec cette courte vidéo de curling.


Ce jour-là, faisant équipe avec Marek, Aurélien et Antoine, nous  remportons le match après 2h38 d’un match très disputé, grâce à notre précision diabolique, et aussi en partie grâce à la géniale maladresse de Gigi, l’une de nos valeureuses adversaires. Celle-ci, en un seul et unique lancer, éloignait la totalité de ses pierres de la maison, nous offrant 4 précieux points, synonymes d’une avance insurmontable. Après cette offrande, nous sachions conserver notre avance, et remporter finalement la partie par le pointage de 13 à 4. Victoire écrasante, donc, de cette prometteuse équipe de Van Horne n°1, contre cette belle équipe de Van Horne n°2, qui n’a pas démérité. Good game !








Renaud TEILLARD


6 août 2011

La ville de Québec

Les villes de Québec et de Montréal sont séparées par environ 250 kilomètres. Pour s’y rendre, de nombreuses personnes empruntent l’autocar et payent près de 80$ pour l’aller et le retour. Une manière plus confortable, moins onéreuse et qui engendre de bonnes rencontrent est de passer par le site web de covoiturage Amigo Express, qui nous met en contact avec un conducteur. Les frais d’essence sont ensuite à définir avec ce dernier. On en vient dont à 40$ aller et retour, en étant plus rapide et en sociabilisant. Avec Renato, l’un de mes colocataires actuels, nous décidons d’opter pour cette solution au milieu du mois de juin, pour enfin visiter cette ville historique à l’égard de laquelle les gens ne tarissent pas d’éloges.

Le Vieux-Québec
Après 2h30 de route, en compagnie d’un Français installé depuis 5 ans au Québec et d’un Québécois pure souche, nous arrivons enfin dans la capitale du Québec. Là, nous sommes hébergés par Mike, un ami d’ami qui réside temporairement chez Manu, un de ses amis, qui lui-même vit chez une de ses amies (tout le monde suit ? Parce que moi, je n’ai pas trop compris…)
Après avoir fait connaissance avec notre hôte, nous nous dirigeons vers Saint-Jacques, petite rue commerçante où alternent bars, restaurants et magasins touristiques. L’endroit possède un charme très prononcé, avec des bâtisses bien plus européennes qu’à Montréal, de jolies maisons inspirées de l’architecture de Saint-Malo, la ville natale de celui qui découvrait le Québec, l’illustre Jacques Cartier. A ce propos, le nom de Québec tire son nom de l’amérindien Kebec, qui signifie « là où le fleuve se resserre. » La ville a en effet été fondée à l’endroit où le Saint-Laurent se fait plus étroit.
Pour en revenir à notre périple, nous visitons quelques bars dans la vieille ville, en compagnie de Québécois fort sympathiques, avant de se restaurer puis de se coucher totalement repus.

Devant les chutes de Montmorency, hautes de 83 mètres.
De droite à gauche : notre hôte Mike,
mon colocataire Renato, et un mai Pierre.
Le lendemain matin, nous nous rendons en voiture à une dizaine de kilomètres hors de la ville, aux chutes de Montmorency (nommées ainsi en l’honneur de l’amiral de France de la fin de XVIème siècle.) Plus hautes de 30 mètres que les chutes du Niagara, mais évidemment bien moins larges, elles dégagent une puissance telle qu’on se sent rapidement dépassé par cet élément. Les tourbillons font s’envoler de telles quantités d’eau qu’en s’approchant à moins de 50 mètres, on devient trempé des pieds à la tête. Nous nous promettons de revenir un jour où le temps sera au beau fixe, armés de maillots de bains, de serviettes et d’affaires de rechange, pour éviter le passage obligatoire par le sèche-linge que nous avons dû effectuer cette fois-ci.

Le Château Frontenac
Après avoir laissé notre hôte vaquer à son travail, Renato et moi décidons de visiter le vieux Québec, situé sur la partie haute de la ville, et nommé en conséquence la « Haute-Ville. » De ravissantes rues pavées, des bâtiments très historiques, et notamment le château Frontenac et son grand toit vert, le célèbre symbole de la ville. L’endroit est, je l’ignorais, un hôtel. Ca rompt un peu le charme, à mon humble avis. Mais le bâtiment reste une splendeur tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, où les parois du hall principal sont intégralement recouvertes d’or. La terrasse Dufferin, au bas du château, offre un beau panorama sur la Basse-Ville, le fleuve et la rive d’en face. Et en descendant vers le Sud le long de cette terrasse, on parvient rapidement à la citadelle, toujours en service, qui surplombe les mythiques plaines d’Abraham. En 1759, sur ces terres, eut lieu une féroce bataille opposant les troupes britanniques, dirigées par le général Wolfe, aux forces françaises commandées par le général Montcalm. Les deux officiers périrent lors des combats, à seulement une journée d’intervalle. La bataille des plaines d’Abraham marqua le point de départ de la conquête de l’Empire Britannique.  


Le soir même de notre visite et la veille de notre retour pour Montréal, « un party » est organisé dans la vieille ville, sponsorisé par un grand groupe de Médias. C’est le « pinch of love » (barbiche de l’amour), célébré chaque année pour fêter la fin du CEGEP de Québec (Collège d’Enseignement Général et Professionnel), équivalent du Baccalauréat français. Environ 10.000 jeunes se regroupent sur la Grande Allée, la rue traversant le Vieux-Québec, entre 15h et 1h, tous déguisés avec de courts vêtements des 1980’s et portant les longues moustaches typiques de l’époque. La soirée est assez amusante, et nous prenons au jeu de nous raser la barbe, pour ne laisser que de grosses moustaches descendant jusqu’au bas du menton. Que ne faut-il pas faire pour s’intégrer ?!


Hommage aux Corsaires malouins









Renaud TEILLARD