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Soyez les bienvenus sur ce blog qui retrace mon périple d'une année et demie au Canada. J'espère qu'à travers celui-ci, vous pourrez découvrir en partie ce chaleureux et fantastique pays !
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Merci de votre visite, et bonne lecture !

Pour les amateurs de films, n'hésitez pas à visionner les vidéos que j'ai réalisées sur mon aventure canadienne !

23 juin 2011

Le Montréal historique : Vieux-Montréal et downtown

Vieux-Montréal, rue Saint-Antoine
Après avoir été généreusement hébergé quelques jours chez Félix, je réserve une chambre dans le dortoir du 3ème étage d’une auberge de jeunesse pour « une couple » de nuits. L’Auberge Alternative, car tel est son nom, se veut différente : tout le mobilier présent a été récupéré dans la rue, rénové et placé dans les dortoirs, les chambres et la salle commune. Celle-ci est très accueillante et propice aux rencontres. J’y croiserai ainsi Max et Steph, un jeune couple d’étudiants allemands en vacances ; une pétillante irlandaise rousse nommée Sheena, artiste à ses heures et dont les photographies sont exposées dans le couloir proche de l’accueil ; de nombreux PVTistes (détenteurs du fameux Permis Vacances-Travail permettant de séjourner 12 mois au Canada, et que j’ai moi-même obtenu), dont Renato, un Belge de Liège, Valentine, jeune Aixoise fraîchement débarquée, et Joris, amateur de wwoofing (World Wide Opportunities on Organic Farms). Cette pratique de plus en plus populaire permet d’échanger de l’huile de coude contre hébergement et nourriture, dans des fermes du monde entier.

Vieux-Montréal
L’auberge en question est placée rue Saint-Pierre, dans le Vieux-Montréal, à une cinquantaine de mètres du Vieux-Port. Le lieu entier est doté d’un grand charme : au Nord de la rue Notre-Dame se dressent d’imposants buildings de verre et d’acier ; au Sud, on retrouve les édifices en pierres de 3 à 4 étages, richement  décorés et qui témoignent de la richesse culturelle du quartier Ville-marie auquel est rattachée cette partie de la ville. Les rues Saint-Paul et Notre-Dame sont quant à elles joliment pavées et abritent de magnifiques bâtiments emplis d'Histoire : le Centre d’Histoire de Montréal, le Montreal Museum of Archaelogy, la Basilique Notre-Dame,… Avec beaucoup de charme, le lieu entier demeure néanmoins le repère des touristes en quête de boutiques de souvenirs hors de prix.



Nef de la Cathédrale-Basilique
A quelques centaines de mètres de là, et en remontant vers le Nord et le Boulevard René-Levesque, on peut se diriger vers le centre-ville, plus en accord avec les normes architecturales contemporaines : de grandes tours commerciales, pour beaucoup reliées au réseau souterrain. Un peu plus vers l’Ouest, on parvient à un trésor : la Basilique-Cathédrale Marie Reine du Monde. Troisième plus grande église du Québec, elle fut construite entre 1870 et 1894, sur l’ordre de l’évêque de Montréal de l’époque, Mgr Bourget, qui voulait  reproduire un réplique réduite de la basilique Saint-Pierre de Rome : la façade, le dôme et le décor intérieur doré et resplendissant sont ainsi grandement inspirés de l’église vaticane. L’une des spécificités de cette cathédrale réside en son environnement. Elle est en effet entourée de hautes tours : la Tour CIBC, l’imposant Hôtel Marriott, le building Place du Canada,… Et en face se dresse le sublime Edifice Sun Life, terminé en 1933 pour la célèbre compagnie d’assurances canadienne. Le splendide immeuble, rappelant certains bâtiments new-yorkais réputés, est composé en gradins et surplombés par de lourdes colonnes corinthiennes. Il est connu pour avoir notamment abrité les joyaux de la couronne britanniques en 1940. Et pour y ajouter une touche de charme, tous les jours à 17h, pour accompagner la fin des journées de travail, un magnifique carillon de 671 cloches se met à jouer des mélodies enchanteresses une demi-heure durant. Je reconnais au départ le God Save the Queen, puis l’hymne canadien, Ô Canada et l’Hymne à la Joie. Suivent ensuite des mélodies inconnues de moi. Il s’agirait, selon les passants et concierges de l’immeuble, des slogans des entreprises présents dans l’édifice, dont quelques uns qui ont fait l’histoire de la Sun Life. Et lorsque les carillons prennent la relève des bruits de voitures et de klaxons, le temps semble comme s’arrêter. Il est vrai que c’est tout de même bien plus romantique que de signaler un horaire par un carillon plutôt que par une sonnerie de réveil ou d’école !
Edifice Sun Life
























6 juin 2011

Visiting Montréal for the first time



Bd Saint-Laurent
Le boulevard Saint-Laurent
Le soir de mon arrivée, pour m’adapter aux cinq heures de décalage horaire, je me force à veiller jusqu’à 1h du matin. Heureusement, j’ai du temps à rattraper avec Félix, et les heures passent sans forcer, au rythme d’un bon match de hockey malheureusement perdu par les « Canadiens » (Montréal 2-4 Washington, tabernac !) et de quelques bières Molson Dry. Une chambre étant libre, en attendant l’arrivée du troisième colocataire dans quelques jours, je peux donc passer une bonne nuit tranquille. Le lendemain matin, je me décide à aller affronter cette grande métropole, seul contre tous. La pluie légère et la température avoisinant les 2°C, je prévois quelques couches de vêtements, enfile mes grosses chaussures de marche, mets mon bonnet noir, et tel un vrai québécois m’engouffre dans la ville. J’emprunte le boulevard Saint-Laurent, en direction du fleuve du même nom et du vieux port. A propos du boulevard Saint-Laurent, il sépare la ville en deux, tant et si bien qu’une rue qui la traverserait serait divisée en une partie ouest et une est. Et les n° partent de ce boulevard. On a ainsi le 5001 rue de Maisonneuve ouest, qui est situé à 2 kilomètres du 5001 rue de Maisonneuve est (en fait, c’est plutôt Nord-Est VS Sud-Ouest, mais bon je ne dirais rien, je ne suis pas chez moi.) Quand on est habitué, on pense ainsi toujours à regarder si la destination est Ouest ou Est. Mais quand on ne l’est pas, c’est à vous faire perdre un temps fou et à vous dire « ah c’est ouest ! P****N je suis trop c** !) Je sais de quoi je parle. Pour en revenir à nos caribous, je descends donc le Bd Saint-Laurent vers le sud. Cette partie là est assez américanisée, avec de gros blocs d’immeubles, néanmoins seulement de 3 ou 4 étages, qui alternent avec des vieilles bâtisses victoriennes rappelant l’Irlande, et de temps en temps de hautes tours commerciales, et ponctués de très nombreux bars, restaurants ou boutiques en tout genre. La neige a en grande partie fondue, n’ayant pas eu de chutes de neige depuis plus de 2 semaines. Ici et là néanmoins, jonchent des tas de neige, pour ne pas dire des collines, et mieux vaut ne pas céder à la curiosité de voir si on s’enfonce ou pas, car la réponse est bien évidemment oui !
On aime le concept du bar

Sur les coups de 14h, je m’arrête pour déjeuner dans un fast-food indépendant et demande au gérant : 
   - "que me conseillez-vous ?
   - Prenez-donc une poutine, me répond-il.
   - Une ? Pardon ? Une raspoutine ?
   - Une poutine ! C’est Montréal, ça ! Vous allez voir, c’est excellent !
   - Allez ! Va pour une poutine, alors !"
Une bonne poutine ! 

Il me sert alors un plat constitué d’une généreuse portion de frites et de fromage en grains de cheddar frais, recouverte d’une bonne dose de sauce barbecue chaude. Le tout est agrémenté d’un hot-dog aux oignons crûs. C’est vrai que ce n’est pas mauvais, et ça nourrit son homme ! Bien consistant, je me force mais échoue à finir. Je pense que c’est le genre de plat préféré des québécois lorsqu’ils rentrent chez eux dans la nuit, après une célébration quelconque. Mais ce n’est pas tout à fait mon cas, et je décide de nourrir la poubelle. En sortant, je tourne sur la rue Sainte-Catherine, côté Est. Longue de 10 km, c’est la plus importante rue commerciale de Montréal, et elle est connue pour avoir la plus forte concentration de magasins au Canada. Ainsi, on trouve non seulement des boutiques ayant pignon sur rue, mais également des centres commerciaux tous les 100 mètres. De nombreuses boutiques de mode, des restaurants, dont une filiale de l’enseigne "Les 3 Brasseurs", mon quartier général durant un temps lorsque je vivais à Lille, des opérateurs mobiles,… N’ayant pour le moment besoin de rien, envie de toi, je ne traîne que quelques heures dans les magasins.

Maisons victoriennes
Continuant mon périple vers le vieux port, et passée la majorité des magasins, je traverse le village gay (enfin je crois, au regard des nombreux drapeaux arc-en-ciel qui décorent les devantures des bars et restaurants.) Puis je continue, me délectant des charmantes petites maisons victoriennes ocre ou grises, divisés en plusieurs appartements et les escaliers métalliques tournant au-dehors.

Arrivé sur les rives du Saint-Laurent, là où la route s’arrête et où le vent cogne, je m’arrête dans un petit parc, cette fois-ci entièrement recouvert de neige, et je m’attarde sur l’oscillation irrégulière des eaux du Saint-Laurent, pas très large en cet endroit du Canada. Cherchant du regard un banc, j’aperçois ce que je pense être des barres de bois déposées tous les 5 mètres. M’approchant, je constate alors que ce sont le haut des dossiers des bancs convoités, ensevelis sous la neige. La pause sera pour plus tard…
Vue sur le Saint-Laurent


L’après-midi touche à sa fin, et je me décide à faire au moins quelque chose de constructif dans la journée : je pénètre donc une agence de la Banque Nationale du Canada, sachant que d’après mes recherches, selon de nombreux sondages et au vu de plusieurs forums Internet, c’est la mieux. Je demande à ouvrir un compte bancaire. Après une très longue minute d’attente (voire peut-être 2, j’ai failli attendre !) un jeune banquier m’accueille dans son bureau. Le rendez-vous dure une petite demi-heure, qui se mute en un véritable sketch de la part du conseiller bancaire. L’humour québécois est excellent, très fin et très… drôle, en fait. L’homme se  transforme en une publicité ambulante, et le ton qui va avec. « Ca y est vous venez d’ouvrir un cOOOOMMpte bancAAAAIIIRRE !! BRRRAVOOOO ! » On s’attend à l’entendre chanter « Pam palam pahhh ! ». Et il continue : « et voici maintenant votre toute nouvelle carte de… débIIIIIIT !!!! Elle est magnifique, n’est-ce pas ?! (Petit clin d’œil, et on voit scintiller les dents de son sourire avec un léger tintement) » Et le tout avec un certain sérieux, une explication très approfondie des conditions, des différents comptes, et des frais. Le rendez-vous terminé, en me raccompagnant vers la sortie, il me conseille de surcroît 2 ou 3 sites qui peuvent m’aider dans mes recherches d’emploi. Extrêmement sympathique, les banquiers canadiens, qui plus est dans la banque la plus importante du Canada ! C’est le genre d’évènement qui vous donne le sourire longtemps après, et que vous racontez très volontiers à
tout-va. 

Plaques d'immatriculation québécoises