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Soyez les bienvenus sur ce blog qui retrace mon périple d'une année et demie au Canada. J'espère qu'à travers celui-ci, vous pourrez découvrir en partie ce chaleureux et fantastique pays !
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Merci de votre visite, et bonne lecture !

Pour les amateurs de films, n'hésitez pas à visionner les vidéos que j'ai réalisées sur mon aventure canadienne !

22 juin 2012

Le "picking" continue


Plusieurs semaines durant, nous travaillons dans les rangées de pommiers Gala, McIntosh, Fuji et autres Red Delicious. Certains arbres nous toisent de toute leur hauteur, narguant nos échelles souvent trop courtes et obligeant nos corps à gagner en souplesse. Cependant, lorsque les branches de certains d’entre eux sont suffisamment solides, je me permets de grimper jusqu’à leur sommet et d’admirer une vue fantastique sur l’Okanagan. Et de contempler ce travail titanesque réalisé par les ancêtres de mon employeur : cette masse verte au milieu d’un désert ocre et sec, cette vallée luxuriante encadrée de collines de sable rocailleuses, cette fraîcheur humaine face à la dureté naturelle.


Un matin autour du "feu"
Après une rude journée de labeur, quel plaisir de marcher une demie minute pour rentrer chez soi, ouvrir le frigidaire et décapsuler la récompense attendue depuis des heures, discutant et riant avec mon collègue Renato. L’homme est de surcroît fin cuisinier, avec un projet de reprise de restaurant liégeois. Je profite chaque soir d’un délicieux souper, même si sommaire.
Mais une malheureuse mésaventure viendra entamer l’un de nos dîners. Nos prédécesseurs nous ayant légué de nombreuses victuailles, nous nous servons à cœur joie : riz et pâtes, épices, sauces,… Un soir, nous décidons de préparer  du riz. Renato choisissant un mode de préparation différent du mien, je fais griller ma part, en ajoutant du curry. Me délectant et parvenant à la fin de mon repas, mon confrère s’exclame : « Oh non, il y a des vers dans le riz !» Ne me restant que deux ou trois bouchées, je me dépêche de terminer mon plat, avant que le message ne franchisse toutes les étapes de la transmission neuronale, et ne se transforme en dégoût de l’aliment et de moi-même. Je me lève ensuite et viens examiner la casserole, puis le sachet de riz. J’y vois effectivement de très nombreux petits asticots, de la taille et de la couleur d’un grain de riz. Infect et si repoussant ! Le pire demeure définitivement le fait que nous avons préparé ce riz au moins trois fois auparavant, sans même nous rendre compte de la gravité de la situation… Enfin, le ver est une excellente source de protéines, dit-on…
Une vallée verte au Nord d'un désert


Après quelques semaines de cueillette chez notre ami portugais, récoltant l’intégralité de sa production, l’heure vient pour nous de trouver de nouveaux contrats. Fort gentiment, Rick nous propose de rester chez lui, mais cette fois en lui réglant un loyer journalier, qui sera fixé à 5$ (divisé par deux personnes) pour régler les consommations courantes. Nous nous mettons en route vers les vergers des alentours. Nous suivons les chemins sinueux tracés au milieu de cette végétation dense bien que récente, nous arrêtant çà et là pour discuter avec des fermiers, leur demandant parfois conseil. Durant ces quêtes, une phrase devient récurrente, voire même automatique : « hello ! Are you looking for workers ? »
Au bout de quelques heures, nous rencontrons un jeune ménage d’Indiens, d’origine punjabi eux également :  Abjit et son épouse Grhalakshmi . Ils habitent une ravissante maison sur les flancs ouest de la vallée, quelques kilomètres au Sud de la ville d’Oliver. Sont plantés dans leur jardin une trentaine de pommiers, principalement des Galas. A la différence de chez Rick, les arbres sont extrêmement faciles à atteindre : leur pousse a été maîtrisée à l’aide d’un tuteur, restreignant le diamètre à moins d’un mètre, et rendant le « picking » bien plus efficace, puisque supprimant une grande partie des déplacements au sol. L’homme nous propose de débuter le travail quelques jours plus tard. Par effet d’aubaine, nos amis Aymeric et Alice sont de passage à Vancouver pour une semaine.


Nous troquons donc nos loques de travailleurs trouées et sales contre des vêtements de touristes propres et élégants, et avalons dès le lendemain les quelques kilomètres nous séparant de « Tha Couv »… 400 bornes, à l’échelle canadienne, dieu que c’est peu !













Des pommes Fuji








5 juin 2012

Vidéo personnelle de Banff

Mon aventure au Canada se termine par les Rocheuses de l'Alberta, et plus spécifiquement à Banff, où j'aurai notamment passé la saison d'hiver. Pour synthétiser cette fin de parcours, profitez de cette vidéo, également disponible sur Youtube.








Renaud TEILLARD