Lundi 21 mars, c’est aujourd’hui le printemps. Et comme un signe, la neige tombe à gros flocons, la température est négative (-2 ou -3°C) et le vent violent. Mais au regard de mes sept premiers jours passés ici, où le temps était plutôt propice, variant entre grand soleil et pluie légère, associé à des températures comprises entre -2 et 10°C, je ne me plains pas ! La seule gêne pour le moment est la différence entre l’extérieur, en général relativement froid, et les lieux publics intérieurs, tous reliés par de vastes galeries surchauffées. A chaque changement, la plupart du temps en entrant dans le métro, c’est un véritable rituel : on baisse sa capuche, on ouvre son manteau, on enlève son bonnet, on desserre son écharpe, on ouvre son sweat-shirt, on essuie de ses lunettes la buée provoquée par le changement soudain de température,… Et on manque d’attraper la crève. Mais lorsqu’après avoir affronté le blizzard, on pénètre dans un tel endroit, on ferme les yeux et on s’imagine rentrer dans un chalet de montagne chauffé par un bon feu de cheminée, après avoir traversé une tempête de neige glaciale qui aura failli vous coûter la vie.
Métro Square Victoria |
Pour obtenir « une job », il me faut à présent récupérer mon NAS, le Numéro d’Assurance Sociale. Pour cela, je me dirige vers le métro pour me rendre à destination. En chemin, je m'arrête à un feu rouge, alors qu'aucune voiture en vue ne m'empêche de traverser. J'ai en effet entendu dire qu'il était mal vu de « crosser ». Soucieux de respecter les mœurs québécoises, je marque donc un arrêt. A ce moment-là, un homme d'environ quarante ans, d'apparence tout à fait banale, en costume-cravate, arrive au passage pour piéton et patiente lui aussi. Il me dit alors : « vous faîtes bien d'attendre ! Vous savez, pour moi, c'est un moment de réflexion qu'on doit respecter, c'est un cadeau que nous fait la vie. Moi-même, quand je suis pressé, je m'arrête. C'est vraiment important » Cet homme-là a tout compris ! Il nous faut savoir savourer chaque instant, prendre son temps et ne pas oublier de réfléchir.
Je parviens donc au Centre des Ressources Humaines du Canada, dans le complexe Guy Favreau, cet édifice du gouvernement canadien de 12 étages, relié au célèbre réseau souterrain. Avant de venir à Montréal, j’avais en effet appris que la ville souterraine y était la plus importante au monde, avec 30 kilomètres de galeries, et contenant plus du tiers des commerces du centre-ville. On m’avait dit pouvoir accéder à des résidences, des bureaux, des magasins et des restaurants,… Mon imagination débordante avait donc prévu une gigantesque grotte où on retrouverait des parcs, des maisons et des tours, des avenues, des places, et pourquoi pas un stade de football ou un zoo ? Mais comme souvent en ce monde, la réalité est bien moindre. Il ne s’agit en fait que de longues galeries qui relient les bâtiments entre eux. Imaginez-vous entrer dans un centre commercial trois fois plus grand que le plus important que vous connaissez, et dont certaines issues conduisent directement à des édifices publics ou privés, ou bien au métro. Néanmoins, certains lieux sont dignes d’un grand intérêt, telle la Place Montréal Trust, sa fontaine et son jet d’eau atteignant trente mètres de hauteur, qui en fait la plus haute fontaine intérieure d’Amérique du Nord.
Je me rends donc au Centre des Ressource Humaines, y patiente une petite heure en regardant une large TV sans son (l’histoire se répète), puis un fonctionnaire souriant, agréable et efficace ( !! ) me reçoit dans un box. Après quelques minutes, je repars avec ce précieux numéro que je devrais communiquer à chacun de mes futurs employeurs. En sortant, j’entends quelqu’un courir derrière moi, puis on me tape sur l’épaule. Me retournant, je vois un jeune homme brun, d’environ un mètre quatre-vingt cinq, portant une barbe naissante, et vêtu comme un Français,
Je parviens donc au Centre des Ressources Humaines du Canada, dans le complexe Guy Favreau, cet édifice du gouvernement canadien de 12 étages, relié au célèbre réseau souterrain. Avant de venir à Montréal, j’avais en effet appris que la ville souterraine y était la plus importante au monde, avec 30 kilomètres de galeries, et contenant plus du tiers des commerces du centre-ville. On m’avait dit pouvoir accéder à des résidences, des bureaux, des magasins et des restaurants,… Mon imagination débordante avait donc prévu une gigantesque grotte où on retrouverait des parcs, des maisons et des tours, des avenues, des places, et pourquoi pas un stade de football ou un zoo ? Mais comme souvent en ce monde, la réalité est bien moindre. Il ne s’agit en fait que de longues galeries qui relient les bâtiments entre eux. Imaginez-vous entrer dans un centre commercial trois fois plus grand que le plus important que vous connaissez, et dont certaines issues conduisent directement à des édifices publics ou privés, ou bien au métro. Néanmoins, certains lieux sont dignes d’un grand intérêt, telle la Place Montréal Trust, sa fontaine et son jet d’eau atteignant trente mètres de hauteur, qui en fait la plus haute fontaine intérieure d’Amérique du Nord.
Fontaine Montréal Trust
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Complexe Guy Favreau, RDC
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Renaud TEILLARD
Bravo pour ce blog très réussi, j'apprends beaucoup et ça me fait bien rire. Continue !
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